RFC Liège-RWDM: "Je me réjouis d’être dimanche !", s'enthousiasme Robert Waseige
Robert Waseige estime que les clubs historiques doivent être protégés.
- Publié le 11-01-2019 à 09h17
- Mis à jour le 11-01-2019 à 16h29
Robert Waseige estime que les clubs historiques doivent être protégés. Figure emblématique du matricule 4, Robert Waseige, qui fêtera ses 80 printemps cette année, a également usé ses crampons au Racing White durant neuf saisons, à la fin des sixties. Il n’a rien oublié et conserve une analyse très pointue.
Monsieur Waseige, quel regard portez-vous sur votre période bruxelloise ?
"J’y ai vécu la toute première fusion du club, entre le White Star et le Racing de Bruxelles. Je travaillais et je vivais dans la capitale et j’en garde de formidables souvenirs. C’était totalement différent de ce que j’avais connu à Liège, où l’on restait davantage dans son cocon. À Bruxelles, j’ai ouvert les yeux."
Avec de belles rencontres également…
"On évoluait au stade Fallon, un complexe multisports qui avait tout son charme. Je me rappelle y avoir croisé un certain Jacques Borlée, qui y effectuait ses premières foulées. Ou encore Eddy Merckx, qui était un jeune coureur professionnel. Passionné de sport, il venait nous voir à l’entraînement en toute simplicité et c’était un honneur pour nous de le côtoyer. Sportivement, nous avons signé de belles performances, sous la houlette notamment d’un coach roumain de haut niveau, Norberto Höfling."
Comment analysez-vous le climat qui a préfacé la préparation de ce match ?
"J’estime que l’on accorde trop d’importance à une poignée d’individus. En quelque sorte, on entretient ce phénomène en y accordant une publicité excessive à mes yeux. Ce n’est pas la méthode la plus habile pour calmer les choses. Vous savez, quand je vais à Rocourt, je ne croise que de vrais Rouge et Bleu, des supporters de longue date, des passionnés. Il faut que chaque sympathisant soit fier de suivre un cercle historique. On doit lutter pacifiquement contre ceux qui essaient de lui porter préjudice. Je crois aussi que les pouvoirs publics sont bien démunis pour faire face aux dérives actuelles de notre société."
Peut-on dire que les deux clubs ont des points communs ?
"Disons que ce sont deux clubs qui ont un passé et qui sont en reconstruction. J’apprécie la gestion actuelle du RFC Liège, qui progresse pas à pas. Quand des millionnaires débarquent et flambent dans un club, ils y restent rarement longtemps. Ici, et c’est pareil au RWDM à ce propos, on sent frémir une saine ambition sportive."
Serez-vous fidèle au poste ce week-end ?
"Bien sûr et je me réjouis d’être dimanche ! Liège a une revanche sportive à prendre et ce match sera l’occasion de voir si l’équipe a progressé durant le premier tour. C’est un objectif qui doit la tirer vers le haut."